En 1968, l’usine de Renault-Billancourt comptait 35 000 ouvriers [..]. Le centre de l’usine était l’Île Seguin, une île de 11 hectares et d’un kilomètre de long au milieu de la Seine. C’était là mon lieu de travail. Déjà avant la grève, il y avait une ambiance particulière, comme partout d’ailleurs. [..] Et parmi les gars, le climat montait : ils suivaient l’actualité de loin, mais ils disaient merde, qu’est-ce qu’on attend, parce que depuis que les étudiants se bagarrent, nous il n’y a pas de raison de ne rien faire.
Puis il y avait eu cette fameuse grève du 13 mai, une grève générale qui avait bien marché. C’est les syndicats qui l’avaient lancée. Nous on l’a faite avec tout le monde. Rien n’était prévu après. Le 14 mai les ouvriers de Sud-aviation, à Nantes, s’étaient mis en grève…..
invités par le syndicat SUD du Technocentre, des acteurs de mai 68 sont venus apporter leur témoignage et débattre avec les plus jeunes générations. Voir le lien ci-contre : Mai 68 raconté au Technocentre